Explosions à Bassens

L’incident grave de Bassens, qui fort heureusement n’a pas produit de morts, ne manque pas d’interpeller R.E.S.P.I.R.E. D’après ce que révèle l’association Robin des bois, « L’étude de danger de CD Trans déclare que dans les pires scénarios possibles – par ailleurs considérés comme très improbables – à savoir l’incendie et l’explosion de conteneurs citernes pleins, les zones d’effet resteront circonscrits dans le site où le dépasseront au maximum de 50 m … » Des missiles ont pourtant été projetés à plus de 800 mètres du lieu des explosions et le bruit s’est entendu à plus de 10 kilomètres de distance ! Tout comme pour les accidents graves d’AZF, de Buncefield en Angleterre, les études probabilistes qui servent de support aux études de danger menées par les industriels et les services de l’Etat minorent systématiquement l’ampleur et les conséquence d’un accident. En regard de ce qui vient de se passer à Bassens, imaginons ce que donneraient pour les populations riveraines un incendie ou une explosion dans un lieu où sont stockés 500 000 m3 d’hydrocarbures, comme c’est le cas avec les dépôts Picoty/SDLP à La Rochelle.

Quant au grillage qui entoure l’entreprise Picoty, nous avons plusieurs fois interpellé oralement et par courrier la préfecture sur le sujet, sans jamais obtenir de réponse…

Comme pour la finance, le pouvoir des industriels est sans limite dans ce pays. L’Etat, ses structures (Port Atlantique, la préfecture, la DREAL), les politiciens de tous bords ne sont là que pour les servir et tant pis pour les dommages collatéraux sur les populations.

Enfin, Robin des Bois s’étonne que « les clôtures sur les sites Seveso soient trop souvent de simples grillages à poulaillers. CD Trans a refusé d’implanter des clôtures de 2,50m de haut comme l’avait demandé le SDIS (Service départemental d’incendie et de secours). Les intrusions sur site s’en trouvent facilitées pour ne pas dire encouragées.

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