Archives par mot-clé : PPRT

Bacs + 4

QUELQUES NOUVELLES DE L’ ASSOCIATION R.E.S.P.I.R.E.

Aux adhérent.e.s et ami.e.s

REQUETE REJETÉE En septembre, au nom du peuple français, le tribunal administratif de Poitiers s’est prononcé sur notre recours contre la création de 4 cuves supplémentaires (43 000m3) sur le site PICOTY. Pour le rapporteur public et le tribunal qui l’a suivi l’entreprise a tout à fait le droit de se développer, et, grâce aux doubles coques, les riverains sont en sécurité ! Le tribunal a rejeté toutes nos contestations et condamné les 4 requérants à verser 1200 euros à l’entreprise Picoty (le peuple français est ainsi doublement puni : il subit un danger et doit en plus payer son auteur qui lui ne manque pourtant pas de moyens pour ester en justice !). Cette vision des choses augure mal du recours que nous avons déposé contre le PPRT Picoty/Sdlp.

Après consultation de notre avocat toulousain le bureau de R.E.S.P.I.R.E. a décidé de ne pas faire appel du jugement (de toute façon nous n’avons pas les moyens…).

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GLOIRE AUX CUVES PICOTY ! GLOIRE À LA MULTIPLICATION DES RISQUES ! Jeudi 29 septembre la société Picoty SA a inauguré en grandes pompes ses 4 nouvelles cuves. L’entreprise a de grandes ambitions pour le site de La Pallice puisqu’elle compte en implanter de nouvelles sur des terrains situés de l’autre côté de la Rue de Béthencourt et construire de nouveaux bureaux. Suite à un article paru dans Sud-Ouest, R.E.S.P.I.R.E. s’est fendue du communiqué suivant :

« Tel qu’il a été rédigé, l’article « Portes ouvertes chez Picoty », publié vendredi 30 septembre, laisse penser que l’association RESPIRE était présente à la garden party de la société Picoty-Avia. Si RESPIRE a en effet reçu une invitation, elle a considérée celle-ci comme une provocation de la part du négociant en pétrole. Aucun de ses membres ne s’est rendu à la dégustation des petits fours et au spectacle son et lumière (un feu d’artifice eût été plus spectaculaire !) programmés à cette occasion.

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La construction des 4 nouvelles cuves accroît les risques sur des dépôts d’une contenance avoisinant désormais les 500 000 M3 et accentue l’inquiétude des riverains que nous sommes. Toute explosion ou incendie sur le site aura des conséquences dramatiques pour les populations de Laleu – La Pallice. Que Picoty exprime sa reconnaissance à l’égard des puissants qui le soutiennent vigoureusement (Etat, Collectivités locales, Port de commerce), ne change rien au fait que c’est une grave erreur, après l’explosion d’AZF, de persister à accroître un stockage d’essence au plus près d’un habitat. Quant au financement des doubles coques par les collectivités territoriales, déjà fortement soumises à des difficultés budgétaires, RESPIRE estime que le coût aurait dû en être supporté par le seul exploitant Picoty. D’ailleurs la région Poitou-Charentes, à l’époque présidée par Ségolène Royal, avait très justement refusé de participer à ce financement. »

Voici ce qu’il en est résulté dans l’édition du mercredi 5 octobre de Sud-Ouest : « Invitée la semaine dernière par le groupe Picoty à visiter les nouveaux bacs, l’association Respire signale « qu’aucun de ses membres ne s’est rendu à la dégustation des petits fours et au spectacle son et lumière ». De même qu’Europe Ecologie-les Verts, Respire continue de soutenir que l’extension du dépôt pétrolier « est une grave erreur », qui « accentue l’inquiétude des riverains que nous sommes. » « Toute explosion ou incendie sur le site aura des conséquences dramatiques pour les populations de Laleu-La Pallice […] Quant au financement des doubles coques par les collectivités territoriales, déjà fortement soumises à des difficultés budgétaires, Respire estime que le coût aurait dû en être supporté par le seul exploitant Picoty. D’ailleurs la région Poitou-Charentes, à l’époque présidée par Ségolène Royal, avait très justement refusé la participation de ce financement », rappelle l’association.

Visiblement le journal local a préféré rester « soft ». Pourtant le propos n’engageait que R.E.S.P.I.R.E.

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REGROUPEMENT ASSOCIATIF POUR PLUS DE FORCE Les associations de protection de l’environnement Nature Environnement 17, R.E.S.P.I.R.E, l’A.P.N.R, Mat-Ré et Ré-Nature environnement, préoccupées par l’aggravation de la situation environnementale sur et autour de la ville de La Rochelle, ont décidé d’agir ensemble afin d’alerter les représentants de l’État, les acteurs industriels et commerciaux sur les conséquences des pollutions de l’air, de l’eau, mais aussi sur les risques industriels croissants résultant d’une augmentation constante des installations classées pour l’environnement (ICPE) sur un espace disponible qui se fait de plus en plus rare.

Plusieurs réunions ont eu lieu entre nos associations. Nous avons défini dans un premier temps 3 axes de réflexion et d’action sur : La Pollution atmosphérique et la restauration de la qualité de l’air sur La Rochelle. Des mesures de lutte contre la pollution des eaux portuaires et marines. Une prise en compte globale du risque industriel majeur sur le site agro-industrialo-portuaire.

Un programme d’actions est en cours d’élaboration. Nous vous en tiendrons informé.e.s bientôt.

 VIVE LE BÉTONNAGE DE CÔTE !  Est-il pas beau m’ssieurs dames,

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ce magnifique ouvrage d’art du céréalier Socomac (groupe Soufflet). Il aurait pu être construit ailleurs qu’à la pointe de chef de Baie, lue en retrait. Sur l’ancien dépôt d’essence des armées situé dans le prolongement du terminal céréalier du quai Lombard, par exemple. Seulement voilà, ce terrain intéresse la Sica Atlantique, alors…

Et dire qu’il y a peu, à l’Assemblée Nationale, la ministre de l’écologie parlait de reconquête des paysages ! On voit ce que ça donne sur La Rochelle, zone touristique de premier plan. Si nos ancêtres avaient bâti la ville de cette façon, sûr qu’il n’y aurait pas grand monde pour venir la visiter. Mais l’esthétique, compte peu dans notre monde de rapaces portuaires à courtes vues.

Bon en attendant certaines entreprises situées sur le port de pêche et la zone industrielle de Chef de Baie en ont ras le bol des poussières de céréales et continuent de nous le faire savoir. La médecine du travail a été saisie. Ça grogne tellement que le grand bétonneur portuaire a organisé dernièrement une réunion pour annoncer que tout ira mieux lorsque le nouveau silo entrera en fonction en 2017. Ah ! bon !

 

A bientôt les ami.e.s et pensez à régler votre cotisation.

 

Raymond Bozier, co-président de R.E.S.P.I.R.E.