Risque industriel : la sécurité en question

L’été 2015 a donné un coup de projecteur sur la sécurité des sites industriels. Dans la région, il y a encore bien des progrès à faire

Risque industriel : la sécurité en question
Depôts D'Hydraucarbures

A chaque nouvel accident industriel, la même question se pose : aurait-on pu l’éviter ? L’explosion meurtrière d’un site de produits chimiques dans la ville chinoise de Tianjin le 12 août dernier (au moins 159 morts, 624 blessés et 14 disparus) est l’illustration des conséquences tragiques d’un accident industriel en milieu urbain. « Ce qui nous a choqués, c’est d’entendre que les autorités chinoises ne savaient pas quels produits étaient stockés sur le site de Tianjin, explique Aurélie Prévot, chargée de communication à l’Institut national de l’environnement industriel et des risques (Ineris). C’est impossible en France, où chaque exploitation potentiellement dangereuse doit monter un dossier d’autorisation à exploiter. On détermine la nature de l’activité, les produits utilisés et leur quantité. » Pourtant, en France aussi, l’été 2015 a eu son lot de catastrophes en la matière avec l’attaque du site d’Airproducts à Saint-Quentin-Fallavier (38) le 26 juin dernier ou encore l’incendie criminel sur deux cuves d’une raffinerie de Berre-l’Étang (13) le 14 juillet. Deux événements qui ont conduit le ministère de l’Écologie à organiser en urgence une table ronde entre industriels et fonctionnaires en charge de la prévention des risques. La ministre Ségolène Royal a demandé une batterie de mesures visant à…

 

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